Une pâtisserie en forme de croissant est probablement traditionnelle en Autriche depuis au moins l'an 1000. Ce serait une pâtisserie faite dans les couvents au moment de Pâques, mais avec une simple pâte levée non feuilletée, proche des kipferls actuels. En France, sont mentionnés dans l'inventaire du patrimoine culinaire français réalisé par le Centre national des arts culinaires « quarante gâteaux en croissant » servis à l'occasion d'un banquet offert par la reine de France en 1549 à Paris.
Plusieurs hypothèses attribuent cependant l'origine des croissants à une date postérieure à 1683, en célébration de la victoire des troupes polonaises et autrichiennes sur les troupes ottomanes lors du second siège de Vienne.
Selon la première, alors que l'ennemi avait décidé d'attaquer la nuit afin de ne pas se faire remarquer, les boulangers viennois, levés avant l'aube, auraient découvert que des soldats turcs étaient en train de poser des mines sous les fortifications. Ils ont donné l'alerte et ont fait fuir les Turcs. C'est pour immortaliser cette victoire qu'il leur aurait été permis de confectionner le Hörnchen (« petite corne » en allemand) avec sa forme qui rappelle le symbole du drapeau ottoman.
Une tradition fait de Marie-Antoinette d'Autriche, originaire de Vienne, celle qui aurait officiellement introduit et popularisé en France le croissant à partir de 1770, d'où le nom de viennoiserie.
Le croissant ne fut, en réalité, connu des Parisiens que lors de l'Exposition universelle de 1889, à laquelle des boulangers viennois participèrent. Le croissant typiquement viennois a disparu en France et a été remplacé à partir de 1920 par le croissant feuilleté. C’est grâce à la texture de ce dernier que la renommée du croissant français a dépassé nos frontières.
Quel moyen est-ce que les Turcs ont utilisé pour entrer dans la ville?